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Préventorium Georges Born
Contribution de Joseph De Rijck
Joseph De Rijck
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Le préventorium Georges Born: une contribution de Joseph De Rijck.

Het préventorium Georges Born: foto's en teksten van Joseph De Rijck.

Joseph De Rijck


Georges Born: la façade
Bien que cette première carte postale, ainsi que les autres de la même série qui suivent, semble dater des années 1920, à ma connaissance l’aspect général de l'institut n’avait pas beaucoup changé. La carte postale suivante, un peu plus récente que les autres, correspond sans doute un peu plus au bâtiment tel que je l’ai connu.

Bien sûr, je me rappelle surtout des endroits plus spécifiques que j’avais fréquentés : réfectoire, salle de jeux, dortoirs, classes… et bien que mes souvenirs se bousculent et se confondent un peu, j’essayerai de les décrire de la façon la plus exacte. Cela remonte à près de 60 années!!

La première fois que j’ai été pensionnaire au préventorium était en 1949. J’avais 9 ans et mon séjour y a duré quelques mois. Je me souviens vaguement d’avoir fait le voyage en train, accompagné de ma mère. Le trajet a dû se faire en grande partie en silence car le cœur n’était certainement pas à la fête! J’avais sans doute la gorge trop serrée pour m’exprimer librement mais j’ai probablement dû faire promettre à ma mère de venir me visiter le plus souvent possible. Malheureusement, ce ne fut pas le cas car à l'époque les déplacements ne se faisaient pas aussi facilement que de nos jours.

Une fois la date de la visite connue, je commençais le décompte des jours…des heures. Encore 5 fois dormir… Encore 3 fois dormir… Plus qu’un jour… et le matin même du jour de visite le préventorium était en effervescence. Les enfants étaient sur leur trente-et-un et attendaient avec impatience, près du grand hall d’entrée, l'arrivée soit de leurs parents, leur mère, leur père ou une matante et/ou un mononc. Toute visite était la bienvenue!! Les cris de joie se mêlaient aux larmes de bonheur…
À mesure que les visiteurs arrivaient et que les minutes s’égrainaient, les heureux groupes se dispersaient pour savourer les moments d’allégresse.
Dans mon cas l’attente n’était souvent qu’une illusion et je devais me faire à l’idée que la visite tant attendue… serait pour une prochaine fois. Les larmes étaient alors difficiles à repousser et même les quelques mots de réconfort de la directrice ou de l'une ou l’autre monitrice ne pouvaient mettre un baume sur le chagrin ressenti.
Mais les activités des jours qui suivaient arrivaient à faire oublier cette journée sombre...jusqu'à la prochaine journée de visite.


La salle de jeux

La salle de jeux

Je me souviens assez bien de cette salle, excepté qu'à la place des bancs il y avait des chaises. Un jour on avait eu droit à un petit concert et dance et je me souviens que les garçons étaient assis du côté gauche, sur la carte postale et les filles à droite. Pendant qu'une des monitrices jouait du piano les petits gars étaient invités à choisir une demoiselle parmis celles installées sur des chaises en face pour faire une petite dance. Si on pouvait appeler ces quelques pas maladroits, une ''dance''!!?
Les monitrices avaient sans doute plus de plaisir à voir ces petits jeunes tournoyer en se bousculant. Ce dont je me souviens le plus c'est d'un morceau de musique en particulier que la monitrice avait joué au piano et qui m'est resté gravé dans la mémoire. Jusqu'à ce jour je peux le fredonner encore, sans toutefois en connaître le titre! Il s'agit d'un air un peu mélancholique et je me suis parfois demandé, au cours des années, si cet air ne reflétait pas l'humeur de la pianiste de l'époque...
Sans doute que cette salle de jeux était utilisé par mauvais temps car je me souviens plus des nombreuses navettes que nous faisions entre l'institut et la plage qui était réservée à ses résidents, via un passage également réservé aux enfants de l'institut. Il n'y avait pas beaucoup de circulation sur la route que nous traversions et nous étions vite rendus dans les dunes et sur la plage oû nous découvrions parfois des artefacts rouillés de la dernière guerre mondiale.
Je me souviens d'un concert donné par un couple de britanniques. Ils jouaient du piano et chantaient des chansons en anglais. L'endroit où cela avait eu lieu est assez vague mais je me souviens du piano et des artistes en question. Je me demande quelle appréciation pouvait avoir un groupe de jeunes de 8,9 ou 10 ans pour ce genre de concert?...


Une classe

Une classe

Sans pouvoir le confirmer, il est fort possible que cette classe était celle dans laquelle j'ai suivi des cours donnés par juffrouw Soete. Les garçons et les filles suivaient les cours ensemble et je me souviens qu'il y avait une fille avec de longues tresses blondes qui s'appelait Léa et que trouvais pas mal jolie!!:-)...Sans trop savoir pourquoi!
Quelques souvenirs me viennent à l'esprit en voyant cette classe. L'estrade et les bancs étaient les mêmes durant mon séjour, je pense. Un jour c'était le branle-bàs de combat car une petite souris bien innocente s'était aventurée dans la classe et je vois encore juffrouw Soete, toute énervée et le balai en main, essayant de régler le compte à la pauvre bête. Je ne me souviens pas si elle avait réussit mais j'en doute...
Ce qu'elle réussissait assez bien, par contre, c'est le châtiment qu'elle nous faisait subir quand on parlait un peu trop à son goût, ou quand on disait des choses pas trop gentilles à son égard. Elle piquait alors une de ses crises et d'une voix stridente elle faisait part de son mécontentement tout en insérant un doigt de chaque main dans notre bouche en nous menaéccedil;ant de nous arracher la langue! J'avais la chance d'être assis à un banc à proximité d'une fenêtre, ce qui me permettait d'observer des coureurs cyclistes qui filaient sur la route principale lors de courses régionales. Disons que je les observait du ''coin de l'oeil'' car il ne fallait pas que juffrouw Soete le remarque! Suivait alors une autre de ses plaintes stridentes!
Pauvre juffrouw Soete, nous lui rendions la vie passablement difficile par moments!
Parfois elle nous amenait en promenade dans les dunes et elle nous faisait faire des exercices en insistant bien sur le fait de respirer profondément et longuement en soulevant les épaules.
Dommage que je n'ai plus jamais entendu parler d'elle au cours des années qui ont suivi mon séjour à l'institut ; j'aurais aimé la revoir au moins une fois pour lui demander pardon pour avoir été, parfois, un méchant garnement.
Il me revient à la mémoire une autre anecdote qui impliquait mon frère qui avait douze ans. Il logeait chez les ''grands'' à la Villa Maritime, en 1950, mais venait poursuivre ses études dans une des classes de l'institut qui était située non loin de la mienne.
Un jour, pour une raison qui m'échappe, juffrouw Soete m'avait sorti de la classe, en punition. Quelle ne fut pas ma surprise de retrouver, dans le couloir...mon frère qui lui aussi avait été expulsé!! Nous l'avions trouvée bien drôle... C'était peut-être dans les gènes?... Finalement, on était pas si méchant que ça :-)


Le réfectoire

Un réfectoire

Nous arrivions au réfectoire via un long tunnel, si je me souviens bien, et les repas étaient servis sur de longues tables; peut-être les mêmes tables que celles de la photo. L'œil vigilant d'une monitrice nous rappelait à l'ordre si nous parlions un peu trop fort. À la fin du repas nous avions parfois droit à un petit tour de chant par les pensionnaires qui avaient le courage de se présenter. Nous étions surtout tentés par la petite récompense promise à la fin de notre effort : une barre de chocolat!
Je me souviens bien d'avoir pris mon courage à deux mains en reluquant la barre de chocolat si tentante et d'avoir chanté : O, dennenboom, O, dennenboom mais je ne me souviens pas d'avoir été applaudi !? :-) Qu'importe, le chocolat devait avoir bon goût! Je ne me souviens pas des noms de mes petits amis excepté d'un nom de famille: ''Goditiabois'', sans doute à cause de sa particularité et d'un prénom: ''Salvatore''.
Ce dernier était un peu plus grand que moi et était de naissance italienne. Un jour il m'avait appris la chanson traditionnelle napolitaine : Santa Lucia, et malgré que je ne comprenais pas la plupart des paroles j'avais été capable, 3 ou 4 ans plus tard, de les noter de mémoire dans un petit cahier que j'ai conservé toutes ces années.
Je me demande ce qu'il est advenu de ce musicien en herbe...
Un autre nom me revient à la mémoire. Celui d'une monitrice d'origine néerlandaise, je crois, et qui s'appelait Sindy ou Sinny Van der Raai(y). je me souviens qu'elle avait l'air toujours bien sévère.


Le dortoir


Bien plus récent: La saint-Nicolas de 1969 avec le docteur Flahaut à gauche. C'est cette année que l'institut Georges Born sera repris par le préventorium marin

Un dortoir

Il y avait effectivement trois rangées de lits dans le dortoir où je dormais et je suis pas mal sûr que ce sont les même lits que l'on voit sur la carte postale d'époque.
À une extrémité du dortoir se trouvait la chambre à coucher de la monitrice et je me souviens que les divisions de cette pièce n'atteignaient pas le plafond. Sans doute pour mieux entendre les bruits, par mesure de sécurité.
Dans mon dortoir il y avait un garçon, qui me semblait être plus âgé que moi, à moins que c'était sa santé précaire qui l'avait fait vieillir prématurément. Il était asthmatique et ses crises durant la nuit me faisaient frémir. Un jour j'avais remarqué son absence et j'avais appris qu'il avait été transféré dans l'infirmerie. Peu de temps après, sans doute à cause d'un problème de santé ou peut-être pour observation, j'avais moi aussi été transféré à l'infirmerie pour quelques jours. C'est là que j'en avais appris un peu plus sur son sort. Le pauvre dormait quasi assis dans son lit et avait pour ainsi dire la peau sur les os. Il semblait souffrir beaucoup car il pleurait souvent et cela semblait aggraver son état. Quand j'avais quitté l'infirmerie pour aller rejoindre les autres enfants, il est resté, cloué sur son lit. C'était la dernière fois que je l'avais vu...
Je me souviens aussi que quand nous allions pour des randonnées ou à la messe le dimanche, à l'église de Wenduine, nous portions une cape brune sur laquelle était brodée une croix de Lorraine rouge sur fond blanc. Il doit exister des photos de cette époque, mais comment les trouver? Je peux m'imaginer des anciennes photos en noir et blanc, enfouies quelque part dans un tiroir d'une vieille commode...
De temps en temps je teste ma mémoire et j'essaie de raviver d'autres souvenirs et, peut-être qu'un beau jour, d'autres images viendront habiter ma mémoire.
En terminant, j'aimerais pouvoir dire : Ah! Si les murs pouvaient parler!? Malheureusement, ces murs n'existent plus depuis belle lurette. Peut-être que certains jours, près des lieux, en écoutant bien, on peut encore entendre des éclats de rire, quelques pleurs, des cris de joie ou des échanges de secrets?...
Le seul témoin qui pourrait sans doute confirmer mes dires est la majestueuse tour d'eau, qui a su résister au temps et qui est située non loin de l'endroit où j'ai passé plusieurs mois en 1949-1950.

Le Préventorium Georges Born vivra toujours dans ma mémoire.

Joseph De Rijck

Québec, juillet 2008

01.08.2008 - 08:00:20 Marc Doigny
Il est fort probable que l'enfant qui souffrait à l'infirmerie était atteint de mucoviscidose, une des maladies les plus horribles qui soit (mourir d'asphyxie) et qui était souvent diagnostiquée comme étant une forme grave d'asthme. Faire souffrir d'innocents enfants,... C'est ce qui m'a fait perdre la Foi.
L'espérance de vie était de 6 à 8 ans dans les années 50, pour atteindre 18 ans dans les années 80 (avec un traitement adapté mis au point entre autre par Jean Chevaillier au préventorium marin).

22.01.2009 - 19:26:05 De Batselier Mario
Hallo.......
In de periode 80-81-82-83 heb ik ook in het zeepreventorium
geweest..
Ik verbleef in die periode in Leuven www.ter-wende.be, en hing
in de grote vakantie telkens 3 maand naar De Haan.
Op de klasfoto sta ik 3de onderaan (links) en het waren zeer
leuke tijden daar..sport, spel, de lange wandelingen op het strand
en de vele rondjes lopen s'ochtens vroeg...
Wat is de tijd voorbijgevlogen zeg..
Groetjes, Mario.

Date + Time04.08.2014 - 23:31:53
NameThirion Paul
TextJ'y étais aussi en 1962, un véritable enfer pour les enfants (comme moi) pire qu'un camps de concentration. J'aii maintenant 58 ans et j'ai toujours des souvenirs affreux de ce preventorium à Wenduine.

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